Liposuccion

Comment choisir un chirurgien pour une liposuccion en Suisse ?

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Le choix d’un chirurgien ne se limite pas à une simple vérification de diplômes ; il s’agit de trouver un partenaire de confiance pour un projet médical qui aura un impact durable sur votre corps et votre bien-être.

 

1. Au-delà du titre FMH : La « sur-spécialisation » et la philosophie du chirurgien

 

Le titre de spécialiste FMH en Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique est le prérequis non négociable. Il atteste d’une formation d’au moins 6 ans après les études de médecine, incluant la chirurgie générale et la chirurgie plastique. C’est la garantie fondamentale de compétence technique et de connaissance des standards de sécurité.

Développons ce point :

  • La sur-spécialisation : Au sein de la chirurgie plastique, de nombreux praticiens développent une expertise particulière. Certains se concentrent sur la chirurgie du visage (rhinoplastie, liftings), d’autres sur la chirurgie mammaire, et d’autres encore sur le remodelage du corps (body contouring), dont la liposuccion est la pierre angulaire. Un chirurgien qui pratique la liposuccion plusieurs fois par semaine aura une maîtrise et une vision artistique du geste plus affinée qu’un excellent chirurgien du visage qui n’en pratique qu’occasionnellement. N’hésitez pas à demander : « Quelle part de votre activité la liposuccion représente-t-elle ? ».
  • La philosophie esthétique : Chaque chirurgien a une « signature ». En examinant son travail (photos avant/après), essayez de déceler sa philosophie. Cherche-t-il des résultats très athlétiques et définis (haute-définition) ou des courbes plus douces et naturelles ? Son approche correspond-elle à votre vision de la beauté et à ce que vous souhaitez pour votre propre corps ?

 

2. L’art de décrypter la consultation : Les signaux forts et les signaux faibles

 

La consultation est le moment où vous devez être le plus attentif. C’est un entretien à double sens : le chirurgien vous évalue, mais vous l’évaluez également.

Les signaux verts (Ce que vous voulez voir et entendre) :

  • La gestion des attentes : Un excellent chirurgien passera autant de temps à vous expliquer ce que la liposuccion peut faire que ce qu’elle ne peut pas faire. Il vous dira clairement qu’elle ne traite pas l’obésité, qu’elle a un effet limité sur la cellulite et qu’elle n’est pas une solution miracle pour perdre du poids.
  • Un examen clinique approfondi : Il doit vous examiner debout, pincer les zones de graisse, évaluer l’élasticité et la qualité de votre peau. Une bonne élasticité cutanée est cruciale pour que la peau se redrape bien après l’intervention.
  • La discussion sur les techniques : Il doit vous expliquer la technique qu’il préconise pour vous (ex: tumescente, assistée par ultrasons – Vaser, assistée par laser) et justifier son choix par rapport à votre cas spécifique.
  • La remise d’un devis détaillé et d’un consentement éclairé : Ces documents doivent être clairs, complets et vous être remis avec un délai de réflexion obligatoire (généralement au moins 15 jours).

Votre corps vous dira ce dont il a besoin. Jennifer Aniston

Les signaux rouges (Ce qui doit vous alerter et vous faire fuir) :

  • La pression commerciale : « C’est une offre spéciale valable uniquement si vous vous décidez aujourd’hui », « J’ai une annulation, je peux vous opérer la semaine prochaine ». La chirurgie esthétique ne doit jamais être décidée dans la précipitation.
  • La banalisation des risques : Si un chirurgien balaie vos questions sur les complications d’un revers de la main en disant « ne vous inquiétez pas, ça n’arrive jamais », c’est un très mauvais signe. Il doit être capable d’en parler sereinement et de vous expliquer comment il les gère.
  • Les promesses de perfection : La médecine n’est pas une science exacte. Un chirurgien qui vous garantit un « résultat parfait » ou « sans aucune cicatrice » n’est pas réaliste, et donc pas digne de confiance.
  • Un mauvais feeling : Ne sous-estimez jamais votre intuition. Si vous ne vous sentez pas à l’aise, écouté ou en confiance, même si le chirurgien est très réputé, il n’est probablement pas le bon pour vous.

 

3. La planification post-opératoire : La face cachée de la réussite

 

Une liposuccion réussie ne s’arrête pas à la sortie de la salle d’opération. Le suivi est un élément fondamental du résultat final.

Questions cruciales à développer :

  • « Quelle est votre politique en cas de retouche ? » Il arrive qu’il y ait de petites asymétries ou irrégularités. Un chirurgien sérieux aura une politique claire à ce sujet : dans quels cas la retouche est-elle nécessaire, et quels sont les frais associés (généralement, les honoraires du chirurgien sont offerts, mais les frais de la clinique restent à la charge du patient). Aborder ce sujet en amont prévient les malentendus.
  • « Qui assure le suivi ? » Serez-vous revu par le chirurgien en personne ou par une assistante ? Un suivi direct par le chirurgien, notamment pour les consultations clés (ex: 1 semaine, 1 mois, 3 mois), est un gage de sérieux.
  • « Quelles sont les consignes précises ? » Le chirurgien doit vous donner des instructions claires sur le port du vêtement de contention (panty), les soins des cicatrices, la reprise des activités, et éventuellement vous recommander des drainages lymphatiques pour accélérer la résorption de l’œdème.

En conclusion, choisir son chirurgien est une véritable enquête. En approfondissant ces aspects, vous passerez d’un patient passif à un acteur éclairé de votre projet. La meilleure protection contre un mauvais résultat est un choix bien informé et mûrement réfléchi.

 

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