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Cicatrices : Un nouveau point de vue en chirurgie plastique

Résumé

La question de la réalisation de cicatrices chirurgicales esthétiques a pris de l’importance ces dernières années, avec l’émergence du concept de « cicatrice imperceptible », attendu par les patients de la chirurgie esthétique mais aussi de la chirurgie reconstructive. La recherche actuelle en chirurgie reconstructive se concentre sur l’obtention de résultats de haute qualité en un minimum d’étapes, dans le but de « bien faire les choses du premier coup ». Toutefois, il n’existe pas d’approche uniforme du traitement des cicatrices, ce qui est en partie dû à l’absence de consensus concernant les méthodes de guérison les plus efficaces. Ce chapitre vise à jeter une nouvelle lumière sur la discussion en proposant deux procédures différentes qui améliorent les résultats des cicatrices dans les chirurgies cosmétiques et reconstructives en appliquant un traitement topique avec des ingrédients actifs et en combinant le cadavre et la peau artificielle comme substituts dermiques, respectivement. L’efficacité de ces traitements est démontrée au moyen de données objectives et quantifiables recueillies à la suite d’études et de suivis postopératoires effectués à l’hôpital

1. Introduction

Les cicatrices sont un élément naturel de la cicatrisation cutanée à la suite de lacérations, d’incisions ou de pertes de tissus. La cicatrisation des plaies, qui est un processus naturel de réparation des tissus, comporte trois phases : l’inflammation, la fibroplasie et la maturation. Le tissu de cicatrisation génère des changements dans l’architecture cutanée, ce qui rend la peau entourant la cicatrice différente du reste de la peau en termes de couleur, d’épaisseur, d’élasticité, de texture et de degré de contraction
[1]. Dans les procédures chirurgicales, les cicatrices, qui sont les seules séquelles visibles de l’intervention, résultent du processus de réparation subi par la peau pour guérir les blessures causées par la chirurgie ou le traumatisme. En raison de son impact sur la cicatrisation, une importance considérable est accordée à la fermeture d’une incision chirurgicale, qui constitue la phase finale de l’intervention
[2]. La cicatrice idéale est étroite, plate, au niveau des tissus environnants, et difficile à voir pour un œil non entraîné en raison de la correspondance des couleurs et du placement parallèle aux lignes de tension de la peau détendue. En revanche, les cicatrices hypertrophiques, chéloïdiennes, dyspigmentées, élargies, contractées ou atrophiées peuvent être inesthétiques et/ou causer des limitations fonctionnelles, que les patients perçoivent souvent comme un problème.
Ainsi, lorsque la cicatrice présente des caractéristiques défavorables, une révision de la cicatrice est souvent indiquée. De plus, comme la mauvaise qualité de la cicatrisation d’une incision peut constituer une pathologie invalidante

[3], le traitement des cicatrices ne doit pas être considéré comme une partie insignifiante de l’intervention.

Au contraire, le traitement des plaies et les soins après une intervention chirurgicale, quelle qu’elle soit, y compris les interventions esthétiques ou reconstructives, doivent être entrepris à un stade précoce. Afin d’obtenir un résultat esthétique et fonctionnel efficace, les chirurgiens doivent connaître les différents traitements de cicatrices disponibles, et ils doivent également savoir comment prévenir les cicatrices et comment les réduire après l’opération.
En ce sens, il convient de garder à l’esprit que, s’il existe de multiples modalités de traitement, aucune d’entre elles ne garantit un taux de réussite de 100 %. Les lignes directrices actuelles suggèrent une approche multimodale pour le traitement des cicatrices, mais il n’existe pas d’étalon-or pour leur traitement. Dans ce chapitre, nous présenterons deux nouvelles façons de traiter les cicatrices suite à une chirurgie plastique. Comme expliqué dans les sections suivantes, ces techniques ont été mises en œuvre avec succès dans un certain nombre de cas, et leurs avantages comparatifs par rapport à d’autres méthodes ont également été évalués. Nous espérons que notre contribution contribuera à orienter vers une norme efficace et uniforme.
La première partie de notre recherche porte sur les cicatrices de chirurgie esthétique, qui reçoivent généralement différents traitements topiques qui aident à maintenir l’humidité et la plasticité de la plaie. En outre, ces traitements empêchent la contamination ou l’infection de la plaie, ce qui retarderait la cicatrisation. Nous avons analysé et comparé les résultats de deux de ces options de traitement et avons constaté que les meilleurs résultats fonctionnels et esthétiques sont obtenus en utilisant une crème avec des ingrédients actifs.
La deuxième partie de notre recherche porte sur l’utilisation combinée de deux substituts de peau, la peau de cadavre et la peau artificielle, afin d’obtenir de meilleurs résultats en chirurgie reconstructive après des blessures traumatiques avec une cicatrisation anormale en réponse à un traumatisme ou une inflammation de la peau. L’utilisation de substituts dermiques permet une meilleure régénération du derme et une optimisation des fibroblastes dermiques. Dans les prochaines sections, nous présenterons un compte rendu détaillé des deux études que nous avons menées, ce qui nous permettra d’approfondir les techniques susmentionnées pour optimiser les cicatrices chirurgicales.

2. Traitement topique des cicatrices de chirurgie esthétique

Comme nous l’avons déjà mentionné, la première étude a consisté à comparer et à évaluer deux traitements topiques appliqués à des cicatrices résultant de la chirurgie esthétique. L’un était une crème contenant 1 g de sulfadiazine d’argent, 248 000 UI de vitamine A et 0,666 g de lidocaïne dans chaque 100 g de produit

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