En 2022, la téléphonie IP est de plus en plus utilisée. Que ce soit par les particuliers, mais également dans le milieu professionnel. Mais avant d’arriver à cela, beaucoup de chemin a été fait. Dans les années 1870, Elisha Gray et Alexander Graham Bell ont conçu indépendamment des appareils capables de transmettre la parole par voie électrique. Les deux hommes ont envoyé leurs projets respectifs de prototypes de téléphones à l’office des brevets à quelques heures d’intervalle. Bell a breveté son téléphone en premier et est sorti vainqueur d’un litige avec Gray.
Aujourd’hui, le nom de Bell est synonyme de téléphone, tandis que Gray est largement oublié. Cependant, l’histoire de l’invention du téléphone va bien au-delà de ces deux hommes.
Biographie de Bell
Alexander Graham Bell est né le 3 mars 1847 à Édimbourg, en Écosse. Il a été plongé dans l’étude du son dès le début. Son père, son oncle et son grand-père faisaient autorité en matière d’élocution et d’orthophonie pour les sourds. Il était entendu que Bell suivrait les traces de sa famille après avoir terminé l’université. Mais après que les deux autres frères de Bell soient morts de la tuberculose, Bell et ses parents ont décidé d’immigrer au Canada en 1870. Après avoir vécu brièvement en Ontario, les Bell s’installent à Boston où ils ouvrent un cabinet d’orthophonie spécialisé dans l’apprentissage de la parole aux enfants sourds. L’une des élèves d’Alexander Graham Bell était la jeune Helen Keller, qui, lorsqu’ils se sont rencontrés, était non seulement aveugle et sourde, mais aussi incapable de parler.
Comment le téléphone a été inventé
Bien que le travail avec les sourds reste la principale source de revenus de Bell, il poursuit parallèlement ses propres études sur le son. La curiosité scientifique incessante de Bell a conduit à l’invention du photophone, à des améliorations commerciales significatives du phonographe de Thomas Edison et au développement de sa propre machine volante, six ans seulement après que les frères Wright aient lancé leur avion à Kitty Hawk. Alors que le président James Garfield mourait d’une balle d’assassin en 1881, Bell s’est empressé d’inventer un détecteur de métaux dans une tentative infructueuse de localiser la balle fatale.
Du télégraphe au téléphone
Le télégraphe et le téléphone sont tous deux des systèmes électriques à base de fils. Le succès du téléphone d’Alexander Graham Bell est le résultat direct de ses tentatives d’amélioration du télégraphe. Lorsqu’il a commencé à expérimenter les signaux électriques, le télégraphe était un moyen de communication établi depuis environ 30 ans. Bien qu’il s’agisse d’un système très efficace, le télégraphe était essentiellement limité à la réception et à l’envoi d’un seul message à la fois. Les connaissances approfondies de Bell sur la nature du son et sa compréhension de la musique lui ont permis d’envisager la possibilité de transmettre plusieurs messages en même temps sur le même fil. Bien que l’idée d’un « télégraphe multiple » existe depuis un certain temps, elle n’est que pure conjecture, car personne n’a été capable d’en fabriquer un – jusqu’à Bell. Son « télégraphe harmonique » reposait sur le principe que plusieurs notes pouvaient être envoyées simultanément sur le même fil si les notes ou les signaux étaient de hauteur différente.
Parler avec l’électricité
En octobre 1874, les recherches de Bell avaient progressé au point qu’il pouvait informer son futur beau-père, l’avocat de Boston Gardiner Greene Hubbard, de la possibilité d’un télégraphe multiple. Hubbard, qui n’appréciait pas le contrôle absolu exercé à l’époque par la Western Union Telegraph Company, a immédiatement compris qu’il était possible de briser ce monopole et a apporté à Bell le soutien financier dont il avait besoin.
Bell poursuit ses travaux sur le télégraphe multiple, mais ne dit pas à Hubbard que lui et Thomas Watson, un jeune électricien dont il s’est assuré les services, développent également un appareil qui transmettrait la parole par voie électrique. Pendant que Watson travaillait sur le télégraphe harmonique sous la pression insistante de Hubbard et d’autres bailleurs de fonds, Bell rencontra secrètement en mars 1875 Joseph Henry, le directeur respecté de la Smithsonian Institution, qui écouta les idées de Bell pour un téléphone et lui prodigua des encouragements. Stimulés par l’opinion positive de Henry, Bell et Watson poursuivent leurs travaux. En juin 1875, leur objectif de créer un appareil capable de transmettre la parole par voie électrique était sur le point d’être atteint. Ils avaient prouvé que des tonalités différentes pouvaient faire varier l’intensité d’un courant électrique dans un fil. Pour réussir, il leur suffisait donc de construire un émetteur fonctionnel doté d’une membrane capable de faire varier les courants électroniques et un récepteur qui reproduirait ces variations en fréquences audibles.
« M. Watson, venez ici ». Le 2 juin 1875, alors qu’ils expérimentaient le télégraphe harmonique, les hommes ont découvert que le son pouvait être transmis sur un fil, tout à fait par hasard. Watson essayait de desserrer une anche qui avait été enroulée autour d’un émetteur lorsqu’il l’a pincée par accident. La vibration produite par ce geste se propagea le long du fil jusqu’à un second appareil situé dans l’autre pièce où travaillait Bell.
Le « twang » que Bell entendit fut toute l’inspiration dont lui et Watson avaient besoin pour accélérer leurs travaux. Ils ont continué à travailler l’année suivante. Bell a raconté le moment critique dans son journal : J’ai alors crié à M [l’embout] la phrase suivante : « M. Watson, venez ici – je veux vous voir ». À ma grande surprise Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Voix_sur_IP pour en savoir plus !
